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 De l'utilité du lâcher de colombes par Angelène

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Ygraïn
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MessageSujet: De l'utilité du lâcher de colombes par Angelène   De l'utilité du lâcher de colombes par Angelène EmptyLun 1 Mai - 17:21


De l'utilité du lâcher de colombe
par Angelène



Le genre: Humour

Les personnages concernés: Gabriella, OC, Largo

Etat: Complet

Longueur: Environ 8 pages word

Résumé: certaisn jours, on voudrait bien pouvoir changer de vie..

Les avertissements: Tout public.


Copyright: Les personnages de Largo Winch ne m'appartiennent évidemment pas, mais appartiennent à Van Hamme (et sans doute Dupuis est les divers participants de la coproduction pour la série et le personnage de Joy).


Dernière édition par le Lun 1 Mai - 17:24, édité 1 fois
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Ygraïn
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MessageSujet: Re: De l'utilité du lâcher de colombes par Angelène   De l'utilité du lâcher de colombes par Angelène EmptyLun 1 Mai - 17:23


De l'utilité du lâcher de colombe
par Angelène



Vite.

“ Gabriella, vite, le dossier Kenzu ! ”
“ Gabriella, appelez-moi Hischler, vite ! ”
Vite, vite, vite, vite, vite ... Il n’a que ce mot-là à la bouche ma parole ! Vite, toujours et encore, c’est agaçant à la fin ! Il pourrait pas se poser cinq minutes quelque part, bien tranquillement, comme un gentil petit garçon bien sage, et arrêter de provoquer des rides de vieillesse prématurées à sa secrétaire celui-là, au lieu de la faire courir partout ? Meuh non, Môssieur veut que tout se fasse vite, que tout aille vite, que tout se dise vite ! Évidemment il fait toujours trois mille choses en même temps. Moi il me fatigue. C’est officiel : j’ai le patron le plus fatiguant du monde.
Vite, vite. Que ce mot-là à la bouche.
Je n’aime pas ce mot, moi, vite.
Il est moche et désagréable, je crois que c’est l’un des mots les plus moches qui existent, avec flan, vassal, outrecuidant et plate-forme bien sûr. Oui bon, chacun ses mots infernaux, ce ne sont pas les mêmes pour tous il paraît.

Le mot que détestait le plus mon ex-petit ami, c’était pédoncule. En fait, il détestait tous les mots en “ ule ”. C’est étrange, mais moi, j’aurais plutôt eu l’impression que son mot détesté, c’était mariage.
Enfin, je dis ça comme ça, moi ... Juste une vague idée, qui bizarrement m’est venue après qu’il m’ait lâchement plantée devant l’autel le jour de mon mariage. Enfin de notre mariage. Ce qui était censé être notre mariage.
Là, du coup, je me pose des questions. S’il détestait à ce point le mot mariage, pourquoi ne me l’a-t-il pas dit plus tôt ? Hum ? Genre avant de me le demander ? Ou avant qu’on le dise à ma mère (argh, ma mère, qui m’a laissé 14 000 messages sur ma boîte vocale depuis le Jour P _ P pour lamentable Plaquage _ auxquels je n’ai pas encore osé donner suite) ? Ou avant que mon père ne dépense un fric monstre pour la fontaine, les deux cents bouquets de fleurs et le lâcher de colombes ? (on n’a même pas pu les emporter pour les faire griller façon barbecue, histoire de rentrer dans nos frais ...) Ou encore avant que la moitié de mes amis et de ma famille se soit déplacée depuis le Middle West ? Ou (ce qui aurait été un minimum de correction) avant d’arriver devant l’autel ?
Pourquoi dire non au dernier moment, devant cet idiot de prêtre au regard de grenouille et sourd comme un pot qui l’a forcé à se répéter ? Non, non, non, non, NON ! a-t-il répété encore et encore jusqu’à ce que ce dégénéré de la confession comprenne et s’étonne d’un “ Hein ? La première fois en soixante ans de carrière ... ”
Merci, rajoutez-en, le vieux ! Comme si ce n’était pas suffisamment humiliant de se faire jeter devant tous ses amis et sa famille. D’entendre “ non je ne veux pas me marier ” une demi-douzaine de fois devant un homme d’Église décérébré et sénile qui ne saisissait pas, alors que moi, toute tremblante dans ma meringue, comme une pauvre cloche, j’étais déjà en train d’inonder de larmes teintées au mascara mon visage devenu livide d’ex-future jeune mariée balancée !
J’ai toujours cru que la pire journée de mon existence serait ce bal de promo où Jimmy Rivers avait fait courir le bruit qu’il m’avait tirée et que j’étais une fille facile. Le tout devant ma mère, qui était professeur dans mon bahut. La honte de ma vie. Enfin, ça c’était avant d’avoir fait la folie d’accepter d’épouser un petit con passé maître de la cruauté et de la perversion.

Vous savez ce qu’on dit sur la perversion ? C’est comme la bouffe chinoise, on aime ou on n’aime pas. Moi, je déteste. Mais comme le dirait si bien Vinny “ On n’a pas le choix quand on naît chinois ... ”. Hein ? Mais qu’est-ce que je raconte moi ? Je suis au boulot, et au lieu de bosser (c’est ce que les gens font généralement au boulot, une activité humaine socialement plutôt répandue, si, si, je vous assure), je pense pour, disons, la troisième milliardième de fois à la perversité de mon ex-qui-m’a-lâchement-abandonnée-le-jour-P. C’est dans ces moments-là que je regrette le lâcher de colombes de la cérémonie : un bon “ pool ”, la carabine de mon grand-père, et ça me défoulait pour la journée ! Soupir nostalgique.
Alors je frappe ... Pas de réponse. Eh ben voilà ! Avec mes conneries, j’ai traîné, et le boss s’est déjà envolé ! Je croyais que ce contrat devait être en sa possession au plus tôt, que c’était urgent, d’une importance extrême, et il ne m’a même pas attendue pour l’avoir. Faut croire qu’il avait d’autres urgences. Bah ce type passe son temps à avoir des urgences, si ça se trouve en ce moment il est en train de haranguer un autre employé pour avoir quelque chose “ vite ”. M’énerve. Urgences, tu parles, je parie que s’il répète sans arrêt le mot urgences (parce que ce mot-là aussi il l’aime), c’est pour se la jouer Docteur Ross, un George Clooney moins la paralysie faciale et moins la classe ... La prochaine fois que je le verrai je lui préparerai un plateau de thoracotomie, et un angio 4 je ne sais pas quoi là ...
Humpf. Je délire encore. “ Vous vous projetez ! ” comme dirait ma psy. Ah oui, parce que je vois une psy. J’en vois une depuis environ trois ans. Je ne sais pas pourquoi j’ai commencé une thérapie, bah je devais avoir lu un article vantant les bienfaits des psys dans Cosmo ou quelque chose comme ça ... Je me rappelle que Vinny s’était moqué de moi. L’imbécile ne savait même pas que c’était lui qui me rendait folle. Bref, depuis le jour P, ma psy me dit tout un tas de choses sensées comme “ Reprenez-vous en main ”, “ Ne vous laissez plus marcher sur les pieds ”, “ Ayez le courage de dire non, pas seulement à votre entourage mais aussi à votre travail ”, “ Rebellez-vous, sortez des sentiers battus, assumez-vous ”, “ Votre mère était-elle étouffante ? ”, “ Je crois que votre complexe de Diane n’a pas été réglé avec votre père et ça influe encore aujourd’hui sur vos relations avec les hommes ”.
Supers conseils. J’en fais quoi docteur ?
Elle m’a recommandé de doubler nos séances. Oui donc en plus de n’être pas foutue d’apporter un contrat en moins de vingt minutes à mon employeur, de me faire planter le jour de mon mariage, d’avoir un complexe de Diane court-circuité avec mon père, sans parler de mon lâcher de colombes que je regrette de plus en plus, je suis définitivement folle. Bah si, passer de une à trois séances par semaine, c’est un signe non ? Non ?
Bon, en tout cas, ça va me faire un gros trou dans mon compte en banque tout ça. Il faudrait peut-être que je demande une augmentation ? Ou alors que je prenne un second job ? Pf, j’en ai marre du travail. Qui est l’imbécile qui a prétendu que le travail c’était la santé ? Si je l’attrape je vais te me le ... Je ne vais quand même pas postuler pour un emploi de serveuse topless dans un bar minable pour payer les frais de psy à cause de l’autre-enfoiré-du-jour-P, non ? Parce que si je le fais, ma psy me dira que cet échec est symptomatique de mon fatalisme et de mon manque maîtrise de moi et d’amour de ma personne, bla bla bla. Elle me dira que mon état s’aggrave, il faudra que je prenne plus de séances, et il me faudra plus d’argent, et je finirai par vendre les secrets du Groupe W comme le faisait mon ex-collègue, celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom (je vous donne un indice, elle aimait les Russes, son prénom commençait par M, et elle a fini sa vie façon sauce barbecue).

Résumé : je suis mal barrée. Ce que je devrais faire ? Me barrer, très loin. Démissionner, vendre cet appart’ moche que l’autre là et moi on avait acheté, envoyer au diable ma psy. Et après j’irai me retirer à la campagne avec les vaches. Et à la campagne, au moins, je serai libre de chasser la colombe si bon me semble, personne ne me dira rien ... Euh ... On trouve beaucoup de colombes en Ohio ? Non parce que j’aime bien l’Ohio. C’est la région des patates. A moins que ce ne soit l’Iowa ... On s’en fout, ma chanson préférée c’est “ Hello Ohio ”, donc j’irai en Ohio, même si c’est un trou perdu, il y aura forcément au moins (minimum) deux ou trois colombes à dégommer.
De toute façon ça ne pourra pas être pire que maintenant. Je déteste tout dans ma vie. Jusqu’à ce matin, j’aimais encore mon boulot. J’utilise l’imparfait parce que c’est en arrivant à huit heures que j’ai gagné le pompon. Oui, LE pompon. Le millionième. Mais si, mais si, vous savez, le millionième. Enfin quand je dis vous savez, je m’adresse aux personnes qui se sont déjà fait jetées le jour de leur mariage, ou plus ou moins dix jours avant (minimum requis). Bref, disais-je, j’ai eu le droit ce matin, de la part de machin Delferril, là, la vieille peau qui se prend encore pour une vampe, et qui est toute gonflée de partout au botox, au millionième “ Oh ... Comme c’est dommage ... ” suivi d’un sourire contrit mêlant pitié et compassion.
Ben oui comme j’étais censée être en lune de miel et pas au travail, et que je ne portais pas d’alliance au doigt, la vieille peau au botox en me croisant ce matin m’a demandé ce qu’il s’était passé. Là humiliation supplémentaire, devoir répéter pour la centième fois l’histoire du jour P. Double humiliation, le petit geste amical, comme une petite tape sur l’épaule, prendre mon bras voire carrément m’enlacer (pour mes proches bien sûr). Et triple humiliation, le regard de compassion, accompagné du “ Oh ... Comme c’est dommage ... ”.
J’ai tellement entendu le “ Oh ... Comme c’est dommage ... ” que j’ai l’impression que ça va devenir ma phrase fétiche. Je vais sans doute me faire graver un T-shirt avec ce message, et puis je vais le mettre en accueil sur mon répondeur, et je vais même me faire imprimer des cartes de visites à mon nom, suivi d’un “ Oh ... Comme c’est dommage ... ”. D’ailleurs je connais un très bon imprimeur, celui qui s’est occupé de nos faire-parts. Pendant que j’y suis, je vais même sans doute le faire graver comme épitaphe sur ma pierre tombale :
GABRIELLA SIMMS
5/02/1972-Jour P
Oh ... Comme c’est dommage ...


Bref, le seul endroit où je me sentais encore à peu près utile à quelque chose, et où je n’avais pas l’impression d’être une loque ou une pauvre fille, s’est également transformé en “ Temple du Oh ... Comme c’est dommage ... ”. Prions mes biens chers employés et mes biens chères employées pour cette pauvre fille qui restera vieille fille ... Offrons-lui en offrande un lâcher de colombes qu’elle pourra passer au lance-flammes ... Proposons-la comme future successeur au Pape, puisque au vu de son désert affectif elle sera bientôt obligée de faire vœu de chasteté ... Ou canonisons-la au moins, Sainte Gabriella, Grande Prêtresse des Pauvres Filles et des Lâchers de Colombes. Amen.
Argh. J’ai besoin de ce job. Et même si je m’enfuyais, je ne pourrais pas échapper longtemps à mon destin de pauvre gourde, alors autant assumer. Il doit me rester, si on racle bien et qu’on conserve les échantillons dans un tube à essai conservé et cryogénisé dans un laboratoire secret de la NASA, un minimum de commencement de fond de dignité. Alors je vais rester dans mon appartement appartenant pour moitié à l’autre là, je vais garder mes amis (enfin la moitié de mes amis, ceux qui ne sont pas des amis de l’autre là) et je vais rester dans mon job.
Mon job, au moins, n’appartient pas pour moitié à l’autre là. C’est toujours ça. Et au bout d’un moment les gens se lasseront de me dire “ Oh ... Comme c’est dommage ... ”. Y a Irene de la compta qui va bientôt se marier, avec un peu de chance elle se fera planter, elle aussi, et la pitié se reportera sur elle, na, ni vu ni connu. Bon, reste à voir si son fiancé peut lui faire le coup du je-te-plante. Tiens, je pourrais peut-être l’allumer, s’il la trompe avant la cérémonie, ça pourrait détruire le mariage. Pas con.
Mais qu’est-ce que je raconte ? Je ne vais pas détruire la vie d’Irene (que par ailleurs j’aime bien. Elle m’a fait des muffins, le lendemain de mon retour du jour P.) pour me sentir moins looseuse ? Bon, je suis une looseuse, et une pauvre fille, alors autant l’assumer avec ma raclure de dignité. Et puis en général, je fais du bon boulot. Je crois que le boss m’aime bien. Il a été gentil avec moi quand il m’a vue revenir du Jour P, mais il a évité la réaction de pitié et de fausse compassion. Il m’a juste souhaité un bon retour, m’a offert un café et m’a proposé des congés, quand je le voulais. Aucune allusion à l’autre là.
En fait c’est un super patron maintenant que j’y pense. J’ai pas à m’en plaindre réellement quand je considère les patrons des autres en général ... Eh ben voilà. Maintenant je culpabilise de ne pas lui avoir envoyé ce fichu contrat avant qu’il ne s’envole. Ah tout moi, ça, et ça va me miner toute la nuit. Bon tant pis, je prends mon pass, et je lui dépose sur son bureau. Quand il rentrera de Dieu sait où et Dieu sait quand, il le trouvera. Bon pas sûr que Monsieur-la-tornade s’en rende compte, pas plus qu’il ne se doute du souci que ça m’a causé, mais au moins j’aurai la satisfaction de la tâche accomplie.
Voyons quelle heure est-il ? C’est pas vrai, il est neuf heures et demie du soir ! Ah je comprends mieux pourquoi il n’est plus là, il a dû sortir avec son flirt du moment pour dîner ... Et moi comme une idiote je suis encore au bureau. Si encore je travaillais, non, non, je rêvasse, en cherchant distraitement mon pass pour le penthouse, et en m’autoflagellant sur mon statut de pauvre fille. Génial. Un truc que ma psy va adorer pendant la séance de demain. Bon épitaphe aussi.

GABRIELLA SIMMS
5/02/1972- Jour P
Bien aimée secrétaire qui faisait toujours des heures supp’ dans l’indifférence générale
Voilà, voilà, mon pass ! Bon allez je passe en un éclair chez lui, je laisse le contrat et je rentre. A la télé appartenant pour moitié à l’autre là, je regarderai les rediffs de Cosmos 99 en mangeant de la glace au chocolat et je ferai dodo. Na. C’est nul ? Eh ben je m’en fous, c’est quand même ce que je vais faire.
“ Chérie ? ”
Non.
Non, pas ça.

Bon faisons semblant de ne pas l’avoir entendu, ça disparaîtra peut-être de l’air, avec chance.
“ Gabriella, s’il te plaît, ne fais pas semblant de ne pas m’entendre ! ”
Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrr ! Donnez-moi un bazooka, vite !
Je me retourne.
C’est l’autre, là.
“ Vinny, quelle bonne surprise ! Tu viens t’assurer que tu as bien détruit toute ma vie ?

- Non j’aimerais qu’on parle.
- Alors oui, c’est gentil de vouloir en parler maintenant, après m’avoir humiliée devant cent personnes, je t’en suis reconnaissante, vraiment, mais je m’en fiche. Je ne veux pas t’entendre !
- Oui, ça j’avais cru remarquer ! Tu ne réponds pas au téléphone, et tu as fait changer la serrure de l’appart’ !
- Oh la la, quelle vilaine fille ! Je t’ai mis à la porte ! Je me confonds en excuses, vraiment, si si. Je suis méchante, comment ai-je pu oser te faire ça ? Que pourrait-il y avoir de pire que mon attitude ? Euh ... Laisse-moi réfléchir ...
- Bon j’ai compris, pas de sarcasmes. Je suis désolé de t’avoir fait de la peine, je m’en veux, vraiment.
- Ben continue à t’en vouloir, fais-moi plaisir. Excuse-moi j’ai du travail .. D’ailleurs comment es-tu entré ici ?
- J’ai dit au vigile que je venais chercher ma femme. Apparemment il n’était pas au courant que ...
- Super ! Un ignorant ! Je sens que ce vigile va devenir mon nouveau meilleur ami ! Maintenant, barre-toi ! ”
Et vlan ! Ouais, je suis satisfaite de ma manière de dire “ barre-toi ”, déterminé, violent et tout et tout. Ma psy serait contente de moi ! Yes !
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MessageSujet: Re: De l'utilité du lâcher de colombes par Angelène   De l'utilité du lâcher de colombes par Angelène EmptyLun 1 Mai - 17:24

Bon alors j’ouvre la porte du penthouse, aller-retour, et je file, vite, vite, vite.
“ Gaby, ne te comporte pas comme une enfant s’il te plaît ! ”
Oh c’est pas vrai, il m’a suivie ! Il ose me suivre DANS l’appartement de mon patron ! Mais quel malade ! Il veut me narguer ou quoi ? M’achever ?
Clac.
Clac ?
Comment ça clac ? Ca veut dire quoi ce clac ? Ne me dites pas que ...

Argh. Il a fermé la porte de l’appartement. Mon pass était à l’extérieur, quel ... grrrrrrr.
“ T’es complètement débile ?
- Hein ? ”
Oui naturellement, il n’a pas compris, il en tient une couche celui-là. Comment j’ai pu avoir envie de l’épouser, hum ?
Je me précipite vers la porte. Ah oui, impossible de la déverrouiller.
“ Merde, on est coincés !

- Oups. ”
Oups. Il me dit oups. Là je sens que je vais faire un malheur !
“ Oups ? C’est tout ce que tu trouves à dire ? Mais t’es inconscient ? Je vais me faire virer moi !
- Ton boss ne va pas te virer pour ça, tu m’as dit qu’il était cool ...
- Oui, cela dit je constate un effort persistant de ta part pour faire de ma vie en Enfer. Tu ne crois pas que tu fais dans l’excès de zèle, là ? Hein ? Je t’assure que tu as bien fait ton boulot, tu peux te choisir une autre victime ! ”
Bon, je vais appeler le vigile qui ne sait pas. Après ça, il saura mais je m’en fous, du moment qu’il vient nous libérer avant que le boss n’arrive.
“ Qu’est-ce que tu fais ?

- Je demande de l’aide. ”
Il m’arrache le combiné des mains, prend l’appareil et le débranche.
“ Tu me fais quoi là ?
- On appellera tout à l’heure. Là je profite de l’occasion pour te parler.
- Non, je n‘écoute pas.
- Bon, n’écoute pas, je m’en fiche, j’ai tout mon temps. Mais ton patron va bientôt rentrer, et je suis sûr que tu n’as pas envie qu’il te découvre enfermée dans son appartement avec un inconnu. Alors ? ”
Finalement, en lieu et place des colombes, je vais plutôt m’initier au découpage de Vinny.

“ Bon parle, tu as deux minutes. Non, non, non, réflexion faite, tu n’en as qu’une.
- Bon, je voulais m’excuser. Je n’aurais jamais dû faire ce que j’ai fait au mariage, et je m’en veux.
- Super intéressant. 45 secondes.
- J’ai paniqué, tu sais que je peux être instable, et il y avait toute cette pression sur moi ... Je n’étais pas encore prêt, je croyais que je l’étais, mais ce n’était pas le cas.
- Oui, oui, génial. 30 secondes.
- Et je voudrais que tu me pardonnes et que tu reviennes avec moi. ”
Euh ... Il se fouterait pas de ma gueule par hasard ?
“ Euh ... Tu te fouterais pas de ma gueule par hasard ?

- Je suis sérieux. Je sais que j’ai gâché le mariage, mais je t’aime, j’ai besoin de toi. C’est pas grave si on ne se marie pas, je voudrais juste qu’on soit tous les deux. Comme avant. ”
Oui, il se fout de ma gueule.
“ Oui, tu te fous de ma gueule.
- Ne sois pas si butée s’il te plaît. Tu sais qu’on est fait l’un pour l’autre.
- Euh question idiote ... Si on est fait l’un pour l’autre, pourquoi tu n’as pas voulu m’épouser ?
- On n’a pas besoin de ça ... C’est tout.
- J’étais beaucoup plus convaincue le jour où mon père m’a dit que je n’aurai pas de poney parce que le Père Noël était allergique à leurs crins.
- Ca ne te suffit pas de savoir que je t’aime ?

- Non.
- Ce que tu peux être chiante parfois ...
- Oh ? Désolée d’être un peu contrariée parce que tu as gâché mon mariage !
- Voilà !
- Quoi voilà ?
- Ton mariage ! Ta famille, tes amis, tes fleurs, ton curé qui t’a baptisée, ton lâcher de colombes, ta robe ... Toi, toi, toi, toi, toi ! Tu ne penses qu’à toi !
- Non c’est faux.
- Si c’est vrai. Bon, au début, je t’avais surtout proposé le mariage parce que je sentais que tu l’attendais et que tes visites fréquentes chez ton psy m’inquiétaient. Et puis j’ai commencé à l’aimer, moi, cette idée de mariage. Mais tu sais quoi ? En le préparant, tu es devenue un monstre ! Je te reconnaissais plus ! Ca m’a fichu la trouille, et je me suis dit, je vais passer toute ma vie avec cette folle dingue et ses lâchers de colombes dans une toute petite Église du début du siècle ! Tu m’as fait peur. ”
MMmmmmmmm M’ÉNERVE ! Maintenant c’est de ma faute. Euh ... C’est vrai que je suis comme ça ?

“ J’avoue avoir paniqué ces dernières semaines, et surtout le jour de la cérémonie. J’ai eu tort, parce que, à y réfléchir, ça ne m’aurait pas tant ennuyé que ça d’épouser une hystérique. Enfin je veux dire, c’est toi ... Enfin je veux dire que ... Après-coup, je me suis rendu compte que je t’aimais et que je voulais toujours de toi dans ma vie. Plus que jamais. Et peu importait si tu pétais les plombs pour organiser un mariage, si tu avais des obsessions sur les colombes, si tu voyais une psy parce que tu as lu dans un magazine féminin que c’était tendance, ou si tu faisais des heures supp’ pour un patron aventureux qui est un danger public. Je suis désolé de t’avoir abandonnée. Si tu me donnes une autre chance, je te jure que m’accrocherai à toi. Voilà. C’est tout. ”
Bon. Je fais quoi là ?
“ Tu aurais dû me parler de ça plus tôt. Tu as tout gâché, et tu m’as fait du mal, beaucoup de mal.
- Je sais. Je ferai ce qu’il faut pour me faire pardonner. ”
Mais euh.
Le saligaud.

J’avais oublié qu’il pouvait être aussi mignon, parfois.
Et comment je fais maintenant pour le détester ?
“ Tu accepterais de t’excuser auprès de toute ma famille ?
- Euh ... Ben si je pouvais éviter la Tante Hilda, je ... ”
Grrrrrrrr ....
“ Euh oui, bon, la Tante Hilda aussi. Mais je te signale qu’elle griffe.

- Tu accepterais qu’on abandonne notre appartement pourri pour une vraie maison ?
- Comment ça pourri ? Nous ... ”
Grrrrrrrr ...
“ D’accord, on aura une jolie maison. On en trouvera une pas trop chère, et on la retapera. On fera du bricolage les dimanches ennuyeux.
- Et des bébés ? Tu m’en feras ?
- Ben ... On a le temps ... Largement le temps pour ça, tu ne crois pas ?
- Vinny, je vais avoir quarante ans !
- Quarante ans ? Tu vas avoir quarante ans dans neuf ans ! ”

Je souris.
“ Bon. On attend alors. Mais je te préviens, que si tu me lâches encore, ma vengeance sera terrible ! Et j’espère que tu n’as rien contre le ragoût de colombes !
- Le ... Bon, parfois, je préfère renoncer à comprendre certaines choses avec toi ...
- Vinny ?
- Oui ?
- Arrête de parler tout seul et embrasse-moi.
- Hum ? Ah oui, d’accord. ”
Il s’approche de moi et m’enlace mais ... Glups. J’entends du bruit dehors.

“ Oh non, c’est mon patron ! Il revient ! ”
Merde, merde, merde, merde ! Je suis morte, foutue, grillée ! Je me demande ce que je vais bien pouvoir inventer quand Vinny me tire par le bras. Qu’est-ce que ... ? Oh, il m’emmène me cacher sous son bureau !
“ T’es malade ? Il va nous voir ... je murmure.
- Mais non, t’en fais pas. ”
La porte s’ouvre et j’entends des rires. Oh oh. Il n’est pas seul.
Et je ne sais pas avec qui il est, mais la fille a l’air d’en avoir pour son argent ... Façon de parler ... Bon avec un peu de chance, d’ici deux minutes, ils vont se faufiler jusqu’à la chambre et on pourra partir discrètement, ils ... Oh non. C’est pas vrai. Il se la joue cavalcade sauvage ... C’est bon, on le sait que c’est un étalon, pourquoi se fatigue-t-il à la prendre sur son bureau ? Il n’a plus besoin de se faire une réputation maintenant, il pourrait se contenter d’une petite fiesta dans son lit, c’est ce que font les gens civilisés. Beurk ... Ne me dites pas que je vais entendre les ébats sexuels de mon patron, ne me dites pas ça, ne me dites pas ça ... Et je suis censée rentrer au boulot lundi matin après ça moi ? Oh la galère.

Je regarde Vinny. Son visage grimace.
Il va rire ce con.
Non, non, non ne ris pas ! Je t’en supplie ne ris pas ou c’est moi qui te quitte cette fois ! Vinny ... ?
Trop tard.
Soupir.
Bon, il fallait s’y attendre. Situation humiliante et embarrassante de ma vie numéro 214.

On s’extirpe de sous le bureau alors que mon patron et sa nana du soir se refroquent rapidement en nous jetant des regards révulsés. Je sors à quatre pattes, suivi de près par Vinny ... Quand j’y pense, ça fait tendancieux. Je me contorsionne le cou pour regarder vers mon patron qui reboutonne rapidement sa chemise et _ mazette, il a des tablettes de chocolat le gus ! M’en doutais mais quand même voir de près c’est autre chose ... _ je tente de voir la tronche qu’il me fait.
Ah oui, effectivement, notre sortie burlesque fait son effet. Il doit s’imaginer je ne sais quoi de tordu ... Je lui dis quoi ? Non non, Monsieur Winch, je ne m’envoyais pas en l’air dans votre appartement ! Quoi ? Si je vous espionnais faire l’amour pour assouvir un fantasme pervers ? Euh ... Non plus. Je vous assure !
Hum, je me relève, Vinny me suit comme mon ombre (pourvu qu’il ne dise rien celui-là, il serait capable de mettre de l’huile sur le feu ...), je me dépoussière un peu et j’esquisse un sourire crispé. Oui, crispé est un faible mot. Lui il a fini de se reboutonner et regarde sa petite amie mannequin qui lui fait une moue boudeuse, genre, quand est-ce qu’on conclue l’affaire, j’ai une séance de photos à six heures demain matin ? Je vous avais déjà dit que je détestais les Top Model ? A tous les coups elle va me faire virer.
“ Gabriella ? Mais qu’est-ce que vous faites ici ? ”
Bonne question. J’essaie de trouver la manière de l’an 2003 pour se faire virer.
“ Euh ... Je suis venue vous apporter le contrat pour l’affaire avec les anglais. ”

Ben quoi ? C’est vrai non ?
“ Très joli appart’ que vous avez là ... ”
Vinny, pourquoi tu la fermerais pas pour une fois ...
“ Vous êtes qui vous ? demande mon patron.
- Euh ... C’est mon conseiller.
- Votre conseiller ? répète Winch sans comprendre.
- Oui, mon conseiller en ... Lâchers de colombes. Qu’en pensez-vous alors Mr Wallace ? ”

Oh la tête qu’il me fait. Ses yeux me disent : Gaby, mon amour, c’est le truc le plus con que tu aies inventé.
“ Ce que j’en pense euh ... Oui, c’est un très bel endroit pour faire partir un lâcher de colombes. Magnifique terrasse. Si nous allions vérifier l’Empire State Building maintenant ?
- Bonne idée ! Allons-y ! Monsieur Winch, Mademoiselle je ne sais pas qui. Bonne soirée ! ”
Cours, vite, vite, cours avant qu’il ne demande d’explication ...
Je jette un coup d’œil vers lui en ouvrant la porte, histoire de voir si c’est la peine de venir lundi au bureau ou pas ... Voyons voyons ... Ben apparemment ça lui a coupé la chique, mais il finit par sourire de notre malicieuse et très discrète retraite. Oui, je crois que c’est bon pour lundi.
Y a pas à dire, j’ai un patron très cool.



FIN…

De l'utilité du lâcher de colombes par Angelène Bgab1to
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